LEXIQUE PSYCHOMOTRICITE

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Lexique de la psychomotricité ou quelques indications psychomotrices

DYSGRAPHIE

Dysgraphie : atteinte de la qualité de l’écriture sans que cette déficience puisse être expliquée par un déficit neuro ou intellectuel.

DYSLEXIE

Dyslexie : trouble durable et significatif du langage écrit. Plusieurs types:

  • La dyslexie « phonologique » : c’est l’association d’une graphie à un son qui est perturbée. En revanche, la capacité à mémoriser les mots est préservée. Le déchiffrage est Elle correspond à la lecture par voie d’assemblage (via le déchiffrage des syllabes par décomposition phonémique).
  • La dyslexie « de surface » : le déchiffrage des syllabes est correct, ainsi que l’association d’une graphie à un son. C’est la mémorisation de l’ensemble du mot, sa « photographie », qui est perturbée. Ce type de dyslexie est rare isolément.

Elle correspond à la lecture par voie d’adressage (via la mémorisation de chaque mot).

  • La dyslexie mixte est une combinaison des deux types précédents : le déchiffrage (association d’une graphie à un son) et la mémorisation du mot dans son ensemble, sont perturbés.
  • La dyslexie « visuo-attentionnelle » : elle correspond à une perturbation du traitement visuo-attentionnel et visuo-spatial des mots : inversions, omissions, doublons … de groupes de lettres.

DYSPRAXIE

Dyspraxie : difficulté de ne jamais avoir acquis une habileté à l’âge approprié, trouble développemental de la coordination, difficultés importantes à planifier, organiser et à automatiser les gestes moteurs pour réaliser une action.

INHIBITION PSYCHOMOTRICE

Inhibition psychomotrice : processus indispensable à l’ajustement moteur. Devient pathologique lorsqu’elle dépasse un certain seuil et se traduit en réaction de défense incontrôlée et paralysante en présence de ce qui est perçu comme un danger.

INSTABILITE PSYCHOMOTRICE

Instabilité psychomotrice : Forme d’hyperactivité et d’hyperkinésie d’un comportement inadapté de l’enfant sans cesse en mouvement.

MALADIES NEURODEGENERATIVES

ALZHEIMER : maladie neurodégénérative du tissu cérébral entrainant la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. 2 types :

  • Production excessive et accumulation de protéines bêta amyloïdes qui forment des plaques associées à la mort des neurones : plaques amyloïdes ou plaques séniles
  • « déformation » de certaines protéines structurales (protéine Tau) : modification de l’enchevêtrement des neurones

Signes cliniques :

  • Symptômes cognitifs : trouble de la mémoire, désorientation spatio temporelle, trouble du langage, troubles de l’attention et de la concentration
  • Apraxie
  • Agnosie : trouble de la reconnaissance du visage (prosopagnosie), des objets (gnosie digitale…)
  • Troubles affectifs et émotionnels : anxiété, apathie, irritabilité, euphorie, dépression
  • Troubles du comportement : agitation, agressivité, troubles du sommeil, de l’appétit, désinhibition, hallucinations.

PARKINSON : maladie neurodégénérative chronique caractérisée par la destruction des neurones à dopamine, neurones impliqués dans le contrôle des mouvements du corps. Lorsque 50 à 70 % de ces neurones sont détruits, les symptômes moteurs apparaissent :

  • tremblements de repos,
  • rigidité (hypertonie plastique extrapyramidale),
  • akinésie : perte progressive des mouvements automatiques, perte des coordinations, bradykinésie, bradypsychie, perte de l’amplitude.

MALADRESSE

Maladresse : normale dans le processus d’acquisition et mise en jeu dans les émotions. Pathologique si elle conduit à une souffrance, empêche un but de façon répétée, impacte les apprentissages ou entourage, si période trop longue.

PHOBIE SCOLAIRE

Phobie scolaire : angoisse massive qui survient à la simple idée d’aller à l’école. Peut se manifester par des crises de panique qui ne s’estompe que lorsque l’enfant est convaincu qu’il n’ira pas à l’école.

PSYCHOMOTRICITE

La psychomotricité est une approche globale de la personne. Elle considère que les fonctions motrices et l’état psychique, affectif et relationnel sont en lien et ont des effets l’un sur l’autre.

TRIADE AUTISTIQUE

Triade autistique :

  • Altération des modalités de communication

+

  • Altération qualitative des interactions sociales

+

  • Activités, intérêts et comportements restreints, stéréotypés et répétitifs

TROUBLES DE L'ATTENTION

TB Attention : le sujet ne peut rester concentré pendant des périodes suffisamment longues sur un travail à effectuer même si celui-ci ne demande que peu d’efforts intellectuels et présentant un caractère routinier et familier.

  • Soutenue : état d’alerte, vigilance, capacité à maintenir une efficience adequate et stable sur des activités supérieures à 8 min.
  • Sélective : concentration du sujet sur un objet plus précis aux dépends des d’un certain nombre d’informations qui sont rejetées durant ce laps de temps

TROUBLES DES APPRENTISSAGES

Difficultés à apprendre et utiliser des compétences scolaires ou universitaires.

Se déclinent selon 3 types de troubles, chacun induisant un déficit :

  • de la lecture (dyslexie),
  • de l’expression écrite (orthographe, ponctuation, grammaire),
  • du calcul (dyscalculie développementale : trouble logicomathématiques chez des enfants ayant une intelligence normale, dyscalculie spatiale caractérisée par une prédominance des difficultés visuelles spatiales et praxiques)

Dysgraphie : atteinte de la qualité de l’écriture sans que cette déficience puisse être expliquée par un déficit neuro ou intellectuel.

Dyspraxie : difficulté de ne jamais avoir acquis une habileté à l’âge approprié, trouble développemental de la coordination, difficultés importantes à planifier, organiser et à automatiser les gestes moteurs pour réaliser une action.

Dyslexie : trouble durable et significatif du langage écrit. Plusieurs types:

  • La dyslexie « phonologique » : c’est l’association d’une graphie à un son qui est perturbée. En revanche, la capacité à mémoriser les mots est préservée. Le déchiffrage est Elle correspond à la lecture par voie d’assemblage (via le déchiffrage des syllabes par décomposition phonémique).
  • La dyslexie « de surface » : le déchiffrage des syllabes est correct, ainsi que l’association d’une graphie à un son. C’est la mémorisation de l’ensemble du mot, sa « photographie », qui est perturbée. Ce type de dyslexie est rare isolément.

Elle correspond à la lecture par voie d’adressage (via la mémorisation de chaque mot).

  • La dyslexie mixte est une combinaison des deux types précédents : le déchiffrage (association d’une graphie à un son) et la mémorisation du mot dans son ensemble, sont perturbés.
  • La dyslexie « visuo-attentionnelle » : elle correspond à une perturbation du traitement visuo-attentionnel et visuo-spatial des mots : inversions, omissions, doublons … de groupes de lettres.

RETARDS DE DEVELOPPEMENT

Retard de développement : retard d’apparition des grandes acquisitions psychomotrices (tenue assise, marche…)

PRINCIPAUX REGISTRES PSYCHOMOTEURS EXPLORES EN PSYCHOMOTRICITE

TONUS

TONUS : état de tension permanente des muscles. Régulé par le motoneurone alpha, il est sous l’influence d’informations provenant de l’ensemble du SN. Il varie volontairement ou involontairement en fonction des états physiologiques, émotionnels et psychiques en lien aux contextes et événements.

  • TONUS DE FOND : niveau permanent et régulier du tonus de la personne au repos sur lequel va se construire la posture et l’action
  • TONUS POSTURAL : représente l’activité tonique minimale permettant la station debout et le maintien des équilibres statiques, lutter contre la pesanteur
  • TONUS ACTION : contraction musculaire permettant l’action et le mouvement. Met en lien le tonus et l’activité motrice volontaire

EQUILIBRE & CONTRÔLE POSTURAL

EQUILIBRE : état de stabilité qui est produit par la répartition égale du poids du corps de chaque côté de l’axe corporel. Il regroupe l’ensemble des phénomènes destinés à lutter contre la pesanteur. 3 piliers : vue, proprioception, système vestibulaire

  • STATIQUE : maintien d’une posture dans des conditions où le corps adopte une position fixe sans déplacement.
  • DYNAMIQUE : maintien d’une posture dans des conditions où le centre de gravité se déplace entrainant la masse du corps à se répartir de façon variable à chaque instant sur un point d’appui.

CONTROLE POSTURAL : sollicite la fonction d’équilibration qui permet de maintenir une posture stable.

  • EQUILIBRATION : ensemble de réactions neuromusculaires permettant le maintien de la ligne de gravité à l’intérieur du polygone de sustentation (=surface d’appui au sol des deux pieds dans la position debout)

MOTRICITE

MOTRICITE : ensemble des fonctions qui assurent les mouvements = modification du rapport des segments corporels entre eux amenant soit un simple changement de posture soit un déplacement de l’ensemble du corps dans l’espace. 3 fonctions :

  • Modifie la localisation de tout le corps dans l’espace
  • Favorise une meilleure réception des infos du milieu (orientation de la tête)
  • Conduit à une action sur l’environnement

Mouvements réflexes automatiques et volontaires. Existent in utero oscillant entre réflexes et mouvements spontanés, se développe avec la maturation.

  • COORDINATIONS : association cohérente de tonicités différentes des muscles participant à la réalisation d’un mouvement, harmonisation synchrone de mouvements impliquant plusieurs segments corporels.
  • DISSOCIATIONS : autonomie de mouvement d’une partie du corps par rapport à l’ensemble, capacité de mettre en action une partie du corps sans la participation du reste du corps.
  • GESTE : série de mouvements déterminés par une certaine intentionnalité.

 Sous registres :

  • MOTRICITE GLOBALE : mouvements coordonnés de tout le corps et qui met en jeu notamment le tonus d’action et le tonus postural (coordination dynamique générale et dissociation : marche, course, saut, ramper)
  • MOTRICITE SEGMENTAIRE : mouvements des parties distales du corps. Coordination et dissociation segmentaires dextérité manuelle, coordination oculomanuelle.
  • MOTRICITE FINE : produit des mouvements fins, précis faisant appel au contrôle musculaire de différentes parties du corps (coordination manuelle fine, motricité faciale, déliement digital, dextérité)
  • PRAXIE : adaptation du mouvement au but visé : graphomotricité, habillage, imitation de gestes idéomotrices (mimes), praxie idéatoire (Trouble utilisation/manipulation objets), praxie constructive visuo spatiale (assemblage, puzzle), praxie constructive non visuo spatiale (dyscalculie spatiale)

ESPACE

ESPACE : ensemble des rapports établis entre les corps que nous percevons ou concevons et ensemble des relations dont nous nous servons pour les percevoir et les concevoir.

Sous registres :

  • Occupation: manière spontanée de se placer ou se déplacer dans l’espace
  • Organisation: construction des mouvements et des déplacements en référence au corps dans les différents plans de l’espace
  • Orientation: capacité à construire et utiliser des repères égocentrées puis des repères exo centrés
  • Représentation: accès à la dimension symbolique et conceptuelle de l’espace
  • Adaptation: capacité à s’organiser et s’orienter dans un espace quel qu’il soit

TEMPS

TEMPS

Milieu indéfini où paraissent se dérouler irréversiblement les existences dans leur changement, les événements, et les phénomènes de leur succession

Sous registres

  • Occupation(temporalité = manière spontanée d’être dans le temps): tempo de base, régulation du tempo, présence ou non d’élans relationnels, attention soutenue, présence ou non d’intervalle dans les actions, capacité à différer une action, une intention, précipitation, imitation différée ou immédiate.
  • Adaptation: capacité à s’organiser et à s’orienter temporellement quelque soit la situation. Comment le sujet adapte son propre rythme en fonction de celui de son entourage
  • Orientation: être capable de se situer dans le temps (maintenant, aujourd’hui, demain, date du jour…), temps du quotidien, temps historique, temps social et être capable d’utiliser des repères temporels, construire une chronologie.
  • Organisation: Capacité à anticiper, planifier le déroulement d’une situation ou d’une action, être capable de percevoir ce que je peux faire pendant le temps que je dispose, ordre et succession, durée et intervalle, irréversibilité et continuité, vitesse, périodicité, rythme
  • Représentation: accès par le sujet à la dimension symbolique et conceptuelle du temps, élaboration du temps sous sa forme abstraite sans passer par l’action corporelle, représentation de la durée d’une action, capacité à pouvoir comparer la durée de 2 actions différentes à classer…

REPRESENTATION CORPORELLE

REPRESENTATIONS CORPORELLES

  • SCHEMA CORPOREL : perception que l’on a de son corps, conscience et connaissance du corps immobile ou en mouvement en rapport à l’espace, au temps et à la relation à l’autre.
  • SOMATOGNOSIE : connaissance qu’un individu a de son corps et des relations entre ses différentes parties et de ses représentations (représentation du corps propre)
  • IMAGE DU CORPS  Idée de ce que l’on est, représentation mentale du corps directement liée aux émotions. Elle se constituerait par l’existence de traces ineffaçables des sensations les plus prégnantes de notre enfance. 2 conditions pour qu’elles soient inscrites dans notre inconscient :
    • Qu’elles émanent d’un corps infantile empreint de la présence d’une mère désirante et désirée par le père (introduction frustrations castratrices)
    • Qu’elles se répètent fréquemment

LATERALITE

LATERALITE : état qui met en évidence une asymétrie corporelle naturelle de l’être humain. Dominance fonctionnelle d’un hémicorps qui s’observe sur la main, le pied, l’œil et même l’oreille lors de conduite spontanée dirigée. Étape intermédiaire entre le schéma corporel et la structuration spatiale.

  • LATERALISATION : processus dynamique par lequel une prévalence motrice et perceptive se met en place au cours du développement. Préférence d’utilisation d’une main plutôt que l’autre. Permet la distinction droite/gauche dans son environnement spatial.